Sur le Forex, les devises évoluent en fonction de multiples facteurs. Ceux-ci peuvent être politiques et fiscaux, à l'occasion par exemple d'un changement de majorité au Parlement... Ils peuvent aussi être économiques : un pays connaissant de gros succès à l'export et qui accumule, comme par exemple la Chine ou l'Allemagne, des réserves de change considérables.

Ces facteurs peuvent aussi être d'ordre monétaire, avec une banque centrale souffle le froid et le chaud, par le biais des taux d'intérêt à la faveur de la vitesse à laquelle l'économie se développe ou de l'impact de choc importés, comme l'inflation de certains biens indispensables à l'activité économique. Parmi ceux-ci, les matières premières forment une composante essentielle, surtout pour les pays ayant une forte base industrielle, puisque l'industrie est le débouché principal des importations de matières premières.

La relation entre devise est matière première fonctionne aussi dans l'autre sens : un pays qui exporte une matière première particulière va voir sa devise évoluer en fonction des prix de cette matière première. Prenons par exemple le Canada. Ce pays connaît une vraie fièvre du pétrole et du Shale gas (le gaz de schiste) depuis quelques années, au point que ses exportations d'énergie contribuent largement à la bonne santé de sa balance commerciale. Si les prix du pétrole montent, le pays obtiendra davantage de dollars canadiens par tonnes vendue, ce qui va contribuer à renforcer sa situation et donc le cours de sa monnaie...

Le dollar Néo-Zélandais, qui fait partie des "devises émergentes" du Forex, est quant à lui davantage corrélé au prix des matières premières agricoles et notamment du bétail puisque c'est un très grand exportateur de viande de boeuf et surtout de mouton. Le dollar australien, lui, est davantage lié aux métaux. Gros exportateur de cuivre, sa devise est surtout sensible au cours de l'or, dont il est un gros producteur.