L’or : une valeur refuge à l’épreuve du temps
On respecte l’or pour sa valeur et l’histoire de ce métal rare et précieux qui s’échange depuis des milliers d’années. À la différence du papier, des pièces de monnaies ou d’autres actifs, l’or n’a jamais perdu de sa valeur, tout au moins aux yeux de nombreux investisseurs qui le considèrent comme un refuge. Bien que connaissant des fluctuations fortes, l’or reste dans l’esprit des gens un moyen sûr de préserver sa richesse et de la transmettre d’une génération à l’autre. L’opinion publique le voit comme un abri en période de crise : l’or serait une valeur refuge pour 67 % des Français (Sondage OpinionWay pour AuCoffre, août 2017). Sous forme de pièces d’or, l’or est également perçu pour 61 % des Français comme une bonne solution pour se constituer un patrimoine familial.
Seul actif financier tangible, il rassure. Son cours reflète la méfiance pour les valeurs monétaires.
Aujourd’hui, le cours de l’or varie principalement en fonction de la situation économique américaine, du dollar et des taux d’intérêt.
Quelle est la valeur intrinsèque de l’or
La valeur intrinsèque d’un actif est fonction des flux financiers attendus, de la croissance et du risque. Comme l’or ne produit aucun flux financier, il est impossible d’en estimer une valeur intrinsèque.
Pour Warren Buffett, l’or n’est pas un investissement productif et a deux gros défauts : « il est inutile et improductif. Certes, l’or a certaines utilités industrielles et décoratives, mais la demande est limitée et bien incapable d’absorber la production supplémentaire. Qui plus est, si vous conservez une once d’or pour l’éternité, vous aurez toujours une once à la fin. »
Acheter de l’or relève donc de la spéculation, et non de l’investissement. L’or demeure donc cette « relique barbare » de John Maynard Keynes, sans aucune valeur intrinsèque.
Comment varie le cours et le prix de l’or
L’offre et la demande de l’or
La production d’or est stable d’une année sur l’autre : autour de 4 000 tonnes par an. La demande évolue principalement selon les besoins de la bijouterie, de l’électronique, de l’industrie médicale, mais aussi des institutions financières (banques centrales) et des investisseurs.
L’or possède en effet des propriétés qui en font un métal extrêmement prisé dans tous types de secteurs. Il est conducteur, inoxydable et très ductile. Très facile à travailler, il peut être transformé en fil, finement pressé en feuilles, mélangé à d’autres métaux pour former des alliages, fondu et sculpté en une infinité de formes. L’utilisation de l’or à des fins industrielles peut se regrouper en sept grandes branches la bijouterie (qui représente environ 80 % de l’or consommé chaque année), l’électronique (où l’or est apprécié pour sa conductibilité électrique), la dentisterie et la médecine (c’est un métal chimiquement inerte et hypoallergénique), l’aéronautique (c’est un matériau très fiable), la verrerie (l’or réfléchit les radiations solaires), la feuille d’or et enfin, l’or financier (les pièces et les lingots). En effet, l’or étant facile à transporter et à diviser en plus petites unités, il a acquis au fil de l’histoire le statut de monnaie de réserve et d’échange.
La volatilité du prix de l’or
Au début des années 2000, une once d’or s’échangeait à 250$. Près de 10 ans après, la même quantité s’échangeait à près de 1 920$. Plusieurs facteurs ont expliqué cette hausse spectaculaire : crise des subprimes aux États-Unis suivie de la crise de la dette en zone euro, politiques monétaires expansionnistes de la Réserve Fédérale affaiblissant le dollar, ou encore celle de la Banque d’Angleterre et de la BoJ pouvant alimenter les anticipations de reprise inflationniste. Sans oublier l’appétit de la Chine (et de sa banque centrale) et de l’Inde. En effet, les économies émergentes sont traditionnellement très demandeuses d’or.
L’envolée des cours a commencé à se stabiliser en 2011 et une correction sensible s’est manifestée en 2012 et 2013, traduisant une nette détente du risque au niveau mondial et surtout en zone euro : les cours sont passés de près de 1 800$ au 3ème trimestre 2012 à moins de 1 200$ à la fin du premier semestre 2013. Ils oscillent encore aujourd’hui entre 1 200$ et 1 300$.
Même si l’or n’a pas de valeur intrinsèque, on peut s’intéresser aux facteurs qui ont influencé le prix de l’or au cours de l’histoire récente :
L’inflation : l’or étant une alternative à la monnaie papier, le cours de l’or est donc en partie déterminé par le degré de confiance des gens dans ladite monnaie papier. Si la monnaie-papier subit une inflation, l’or s’apprécie.
La peur de la crise économique : en tant que valeur refuge, le cours de l’or varie au gré des inquiétudes des investisseurs.
Les taux d’intérêts réels : quand vous achetez de l’or, vous renoncez aux rendements (dividendes, coupons) que vous auriez pu avoir en investissant votre argent dans des actifs financiers (actions, obligations). L’ampleur de ce coût d’opportunité trouve son expression dans les taux d’intérêts réels. Des taux réels élevés signifient un coût d’opportunité élevé, ce qui se traduit par une baisse du cours de l’or.
L’évaluation de l’or par rapport à d’autres métaux
On peut estimer la valeur relative de l’or en comparant son cours à celui d’autres métaux, comme l’argent par exemple, et juger s’il est (relativement) cher ou non. Cependant, les cours de l’or et de l’argent tendent à évoluer dans la même direction, on ne peut donc pas se servir de cette corrélation pour déterminer si l’or s’échange aujourd’hui au juste prix, mais elle peut servir au trader spécialisé à arbitrer entre plusieurs métaux.
Trois manières d’investir dans l’or
L’or physique : pièces et lingots d’or
il s’agit de l’achat de lingots, pièces. Vous pouvez choisir de les stocker vous-même ou de faire appel à un tiers. Plusieurs entreprises proposent ce service parmi lesquelles Goldbroker ou Aucoffre par exemples.
L’or « papier » via des ETF et des produits dérivés
Vous pouvez choisir d’investir dans l’or via des ETF ou des produits dérivés.
Les ETF ou trackers sont des fonds indiciels cotés en Bourse qui s’achètent et se vendent comme une action. Ils ont pour objectif de répliquer la performance d’un indice de référence qui peut être l’indice or ou l’indice du secteur des matières premières.
Les produits dérivés, eux, s’adressent aux traders avertis qui, grâce à ces produits simplifiés à destination des particuliers, pourront directement spéculer sur l’or.
OPCVM et actions des sociétés du secteur de l’or
Vous pouvez également investir dans les actions des sociétés en lien direct avec ce marché comme par exemple des sociétés d’exploitation de mines d’or comme Dundee Precious Metal ou Argonaut Gold par exemples.
Les OPCVM permettent d’investir dans les sociétés minières en délégant la gestion et le choix des société à un gérant spécialisé sur les matières premières.
Nos conseils pour investir dans l’or
La corrélation entre l’or et les devises
Bien souvent une corrélation existe entre devises et matières premières. Elle dépend fortement de la place de ladite matière première dans le pays. C’est notamment le cas pour l’or ou l’argent. Par exemple, si cette matière représente une large part des exportations du pays, alors son économie pourra se voir affectée dans le cas d’un changement de prix significatif.
En effet, si un pays tire une large part de ses revenus par l’exportation de l’or, par exemple, une chute de son cours pourrait nuire à l’économie nationale et générer des chiffres moins bons que prévus, créant un impact direct sur la monnaie. Le dollar canadien (CAD), le dollar australien (AUD) et néo-zélandais (NZD) sont les devises les plus liées à l’or.
L’Australie étant le troisième producteur d’or mondial, avec une production de 5 milliards de dollars par an, la paire AUD/USD a une corrélation de 80 % au cours de l’or. Le regain d’intérêt pour la paire AUD/USD peut d’ailleurs s’expliquer par les prix en hausse de l’or. En investissant sur la paire, on n’a pas d’exposition directe à l’or, mais on peut quand même tirer profit de son appréciation.
L’or étant coté en dollar US, restez attentif aux cours de la monnaie américaine. Ainsi, lorsque le dollar est en hausse, l’or est en baisse, mécaniquement. En général, quand le dollar grimpe, l’or chute, et vice-versa car en temps d’incertitude économique, les investisseurs vendent du dollar pour de l’or. Contrairement à d’autres actifs, l’or conserve bien sa valeur. De nos jours, la corrélation inverse entre l’or et le dollar est toujours valide, bien que la dynamique sous-jacente a quelque peu changé. Parce que le dollar est une valeur refuge, les mauvaises nouvelles économiques ont tendance a engendré une ruée des investisseurs sur le dollar US. L’inverse se produit quand l’économie donne des signes d’amélioration.
L’or : une police d’assurance efficace ?
Il ne faut pas attendre de l’or des gains élevés sur le long terme. De fait, hormis dans les années 1970 et 2000, l’or a généré de faibles retours sur investissement sur le long terme par rapport à d’autres investissements risqués.
Le prix de l’or doit représenter fidèlement le juste prix de l’assurance, lui-même déterminé par l’ampleur de vos incertitudes sur l’avenir et la probabilité de catastrophes. Les multiples crises des années 2000 (subprimes, crise du crédit, crise bancaire, guerre, terrorisme) semblent donc justifier la flambée du cours de l’or et sa corrélation avec la prime de risque.
À noter : l’or n’est pas la seule assurance contre les événements catastrophiques. D’autres alternatives, comme acheter des actifs tangibles (immobilier, objets de collection et autres matières premières) ou des produits financiers dérivés (comme des options de vente sur les indices boursiers), peuvent fournir une protection similaire, peut-être même pour moins cher.
Bien que le prix de l’or puisse être volatile sur le court terme, il a gardé une valeur assez stable sur le long terme. Il a servi dans le passé de bouclier face à l’inflation et au déclin des grandes monnaies de réserve, surtout depuis la fin de convertibilité en or du dollar. Mais l’or n’est pas un investissement productif. Il s’agit plutôt d’une monnaie « dure », pouvant servir d’assurance contre la planche à billets et la bêtise des gouvernements. À ce titre, ne placez généralement pas plus de 10 % de vos avoirs en or.
Tous les investisseurs devraient posséder une part d’or dans leur portefeuille comme couverture contre les risques extrêmes. Mais d’autres actifs réels peuvent constituer une couverture comparable, et ces risques extrêmes – bien que toujours présents – sont certainement plus faibles qu’ils ne l’étaient au plus fort de la crise financière globale.
On respecte l’or pour sa valeur et l’histoire de ce métal rare et précieux qui s’échange depuis des milliers d’années. À la différence du papier, des pièces de monnaies ou d’autres actifs, l’or n’a jamais perdu de sa valeur, tout au moins aux yeux de nombreux investisseurs qui le considèrent comme un refuge. Bien que connaissant des fluctuations fortes, l’or reste dans l’esprit des gens un moyen sûr de préserver sa richesse et de la transmettre d’une génération à l’autre. L’opinion publique le voit comme un abri en période de crise : l’or serait une valeur refuge pour 67 % des Français (Sondage OpinionWay pour AuCoffre, août 2017). Sous forme de pièces d’or, l’or est également perçu pour 61 % des Français comme une bonne solution pour se constituer un patrimoine familial.
Seul actif financier tangible, il rassure. Son cours reflète la méfiance pour les valeurs monétaires.
Aujourd’hui, le cours de l’or varie principalement en fonction de la situation économique américaine, du dollar et des taux d’intérêt.
Quelle est la valeur intrinsèque de l’or
La valeur intrinsèque d’un actif est fonction des flux financiers attendus, de la croissance et du risque. Comme l’or ne produit aucun flux financier, il est impossible d’en estimer une valeur intrinsèque.
Pour Warren Buffett, l’or n’est pas un investissement productif et a deux gros défauts : « il est inutile et improductif. Certes, l’or a certaines utilités industrielles et décoratives, mais la demande est limitée et bien incapable d’absorber la production supplémentaire. Qui plus est, si vous conservez une once d’or pour l’éternité, vous aurez toujours une once à la fin. »
Acheter de l’or relève donc de la spéculation, et non de l’investissement. L’or demeure donc cette « relique barbare » de John Maynard Keynes, sans aucune valeur intrinsèque.
Comment varie le cours et le prix de l’or
L’offre et la demande de l’or
La production d’or est stable d’une année sur l’autre : autour de 4 000 tonnes par an. La demande évolue principalement selon les besoins de la bijouterie, de l’électronique, de l’industrie médicale, mais aussi des institutions financières (banques centrales) et des investisseurs.
L’or possède en effet des propriétés qui en font un métal extrêmement prisé dans tous types de secteurs. Il est conducteur, inoxydable et très ductile. Très facile à travailler, il peut être transformé en fil, finement pressé en feuilles, mélangé à d’autres métaux pour former des alliages, fondu et sculpté en une infinité de formes. L’utilisation de l’or à des fins industrielles peut se regrouper en sept grandes branches la bijouterie (qui représente environ 80 % de l’or consommé chaque année), l’électronique (où l’or est apprécié pour sa conductibilité électrique), la dentisterie et la médecine (c’est un métal chimiquement inerte et hypoallergénique), l’aéronautique (c’est un matériau très fiable), la verrerie (l’or réfléchit les radiations solaires), la feuille d’or et enfin, l’or financier (les pièces et les lingots). En effet, l’or étant facile à transporter et à diviser en plus petites unités, il a acquis au fil de l’histoire le statut de monnaie de réserve et d’échange.
La volatilité du prix de l’or
Au début des années 2000, une once d’or s’échangeait à 250$. Près de 10 ans après, la même quantité s’échangeait à près de 1 920$. Plusieurs facteurs ont expliqué cette hausse spectaculaire : crise des subprimes aux États-Unis suivie de la crise de la dette en zone euro, politiques monétaires expansionnistes de la Réserve Fédérale affaiblissant le dollar, ou encore celle de la Banque d’Angleterre et de la BoJ pouvant alimenter les anticipations de reprise inflationniste. Sans oublier l’appétit de la Chine (et de sa banque centrale) et de l’Inde. En effet, les économies émergentes sont traditionnellement très demandeuses d’or.
L’envolée des cours a commencé à se stabiliser en 2011 et une correction sensible s’est manifestée en 2012 et 2013, traduisant une nette détente du risque au niveau mondial et surtout en zone euro : les cours sont passés de près de 1 800$ au 3ème trimestre 2012 à moins de 1 200$ à la fin du premier semestre 2013. Ils oscillent encore aujourd’hui entre 1 200$ et 1 300$.
Même si l’or n’a pas de valeur intrinsèque, on peut s’intéresser aux facteurs qui ont influencé le prix de l’or au cours de l’histoire récente :
L’inflation : l’or étant une alternative à la monnaie papier, le cours de l’or est donc en partie déterminé par le degré de confiance des gens dans ladite monnaie papier. Si la monnaie-papier subit une inflation, l’or s’apprécie.
La peur de la crise économique : en tant que valeur refuge, le cours de l’or varie au gré des inquiétudes des investisseurs.
Les taux d’intérêts réels : quand vous achetez de l’or, vous renoncez aux rendements (dividendes, coupons) que vous auriez pu avoir en investissant votre argent dans des actifs financiers (actions, obligations). L’ampleur de ce coût d’opportunité trouve son expression dans les taux d’intérêts réels. Des taux réels élevés signifient un coût d’opportunité élevé, ce qui se traduit par une baisse du cours de l’or.
L’évaluation de l’or par rapport à d’autres métaux
On peut estimer la valeur relative de l’or en comparant son cours à celui d’autres métaux, comme l’argent par exemple, et juger s’il est (relativement) cher ou non. Cependant, les cours de l’or et de l’argent tendent à évoluer dans la même direction, on ne peut donc pas se servir de cette corrélation pour déterminer si l’or s’échange aujourd’hui au juste prix, mais elle peut servir au trader spécialisé à arbitrer entre plusieurs métaux.
Trois manières d’investir dans l’or
L’or physique : pièces et lingots d’or
il s’agit de l’achat de lingots, pièces. Vous pouvez choisir de les stocker vous-même ou de faire appel à un tiers. Plusieurs entreprises proposent ce service parmi lesquelles Goldbroker ou Aucoffre par exemples.
L’or « papier » via des ETF et des produits dérivés
Vous pouvez choisir d’investir dans l’or via des ETF ou des produits dérivés.
Les ETF ou trackers sont des fonds indiciels cotés en Bourse qui s’achètent et se vendent comme une action. Ils ont pour objectif de répliquer la performance d’un indice de référence qui peut être l’indice or ou l’indice du secteur des matières premières.
Les produits dérivés, eux, s’adressent aux traders avertis qui, grâce à ces produits simplifiés à destination des particuliers, pourront directement spéculer sur l’or.
OPCVM et actions des sociétés du secteur de l’or
Vous pouvez également investir dans les actions des sociétés en lien direct avec ce marché comme par exemple des sociétés d’exploitation de mines d’or comme Dundee Precious Metal ou Argonaut Gold par exemples.
Les OPCVM permettent d’investir dans les sociétés minières en délégant la gestion et le choix des société à un gérant spécialisé sur les matières premières.
Nos conseils pour investir dans l’or
La corrélation entre l’or et les devises
Bien souvent une corrélation existe entre devises et matières premières. Elle dépend fortement de la place de ladite matière première dans le pays. C’est notamment le cas pour l’or ou l’argent. Par exemple, si cette matière représente une large part des exportations du pays, alors son économie pourra se voir affectée dans le cas d’un changement de prix significatif.
En effet, si un pays tire une large part de ses revenus par l’exportation de l’or, par exemple, une chute de son cours pourrait nuire à l’économie nationale et générer des chiffres moins bons que prévus, créant un impact direct sur la monnaie. Le dollar canadien (CAD), le dollar australien (AUD) et néo-zélandais (NZD) sont les devises les plus liées à l’or.
L’Australie étant le troisième producteur d’or mondial, avec une production de 5 milliards de dollars par an, la paire AUD/USD a une corrélation de 80 % au cours de l’or. Le regain d’intérêt pour la paire AUD/USD peut d’ailleurs s’expliquer par les prix en hausse de l’or. En investissant sur la paire, on n’a pas d’exposition directe à l’or, mais on peut quand même tirer profit de son appréciation.
L’or étant coté en dollar US, restez attentif aux cours de la monnaie américaine. Ainsi, lorsque le dollar est en hausse, l’or est en baisse, mécaniquement. En général, quand le dollar grimpe, l’or chute, et vice-versa car en temps d’incertitude économique, les investisseurs vendent du dollar pour de l’or. Contrairement à d’autres actifs, l’or conserve bien sa valeur. De nos jours, la corrélation inverse entre l’or et le dollar est toujours valide, bien que la dynamique sous-jacente a quelque peu changé. Parce que le dollar est une valeur refuge, les mauvaises nouvelles économiques ont tendance a engendré une ruée des investisseurs sur le dollar US. L’inverse se produit quand l’économie donne des signes d’amélioration.
L’or : une police d’assurance efficace ?
Il ne faut pas attendre de l’or des gains élevés sur le long terme. De fait, hormis dans les années 1970 et 2000, l’or a généré de faibles retours sur investissement sur le long terme par rapport à d’autres investissements risqués.
Le prix de l’or doit représenter fidèlement le juste prix de l’assurance, lui-même déterminé par l’ampleur de vos incertitudes sur l’avenir et la probabilité de catastrophes. Les multiples crises des années 2000 (subprimes, crise du crédit, crise bancaire, guerre, terrorisme) semblent donc justifier la flambée du cours de l’or et sa corrélation avec la prime de risque.
À noter : l’or n’est pas la seule assurance contre les événements catastrophiques. D’autres alternatives, comme acheter des actifs tangibles (immobilier, objets de collection et autres matières premières) ou des produits financiers dérivés (comme des options de vente sur les indices boursiers), peuvent fournir une protection similaire, peut-être même pour moins cher.
Bien que le prix de l’or puisse être volatile sur le court terme, il a gardé une valeur assez stable sur le long terme. Il a servi dans le passé de bouclier face à l’inflation et au déclin des grandes monnaies de réserve, surtout depuis la fin de convertibilité en or du dollar. Mais l’or n’est pas un investissement productif. Il s’agit plutôt d’une monnaie « dure », pouvant servir d’assurance contre la planche à billets et la bêtise des gouvernements. À ce titre, ne placez généralement pas plus de 10 % de vos avoirs en or.
Tous les investisseurs devraient posséder une part d’or dans leur portefeuille comme couverture contre les risques extrêmes. Mais d’autres actifs réels peuvent constituer une couverture comparable, et ces risques extrêmes – bien que toujours présents – sont certainement plus faibles qu’ils ne l’étaient au plus fort de la crise financière globale.